Sunday, March 4, 2012

L'Occident est fini, disait-il ...

... je crois que je l'ai entendu parler aussi en Arabe avec des autres.

Bon, Attila avait un peu la même impression dans le Vème Siècle. L'Empire était divisé entre l'Est sous Constantinople et l'Ouest.

La Bretagne insulaire n'avait plus des légions. Partie était déjà ravagée par les pirates Anglosaxons. Devonshire s'était dépeuplé et ses habitants avaient préféré s'enfuir, pour devenir une région celtophone dans une Gaule qui autrement était déjà latinophone. Et la Gaule elle-même, il y avait les Romains autour de Aëtius - plus tard Syagrius - les Visigoths, les Burgondes, quoi des troupes auxiliaires installées comme nouveaux maîtres dans la maison un peu partout.

En Espagne aussi il y avait des Visigoths au nord. Contrairement aux Romains très Catholiques, ils étaient Ariens. Ils croyaient que "Le Fils" ou "Le Verbe" n'était pas Dieu comme est Dieu le Père, mais juste le premier ange créé avant les autres anges.

En Italie il y avait Lombards et - Attila se rejouit - Ostrogoths: ses alliés. À Norique et Rhétie les Ostrogoths étaient déjà.

Et en Pannonie il avait son Quartier Général. La vieille dynastie Burgonde avait juste payé une visite, très sanglante des deux côtés. Ils n'avaient pas voulu devoiler où se trouvait le trésor - et faire les récherches par tout le Rhin de la région de Worms, c'était pas drôle.

Mais l'Occident était fini, car il était divisé.

Il est venu. Il a vu. Il n'a pas vaincu.

Trois ans plus tard, il est mort. Ses fils se déchirent son royaume.

Parmi ses vaincueurs il y a, à côté de tant d'autres, le petit tribu des Heruli.

Certains deviennent Chrétiens sous Justinien. D'autres vont vers les Goths Scandinaves - les Vermes de Vermlandie et les Virdes d'un district de Smålandie ont été censés avoir leurs origines parmi eux.

Mais l'Occident? Un millénaire et demi il y a des gens qui répètent la phrase d'Attila.

Et même si Attila avait plus en commun avec les Ariens, même s'il aurait sans doute plus cru dans leur pragmatisme que dans le fanatisme des autres, ce sont ces aures, les Catholiques, qui l'ont formé.

Hans-Georg Lundahl
BpI, rue de Renard
Paris
4-III-2012

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