Tuesday, April 2, 2013

La Statistique Stellaire de Herschel - a-t-elle refuté le géocentrisme?

Série contre l'héliocentrisme de Chaberlot dans son premier livre: 1) Φιλολoγικά/Philologica : En lisant La Voie lactée par Chaberlot : en guise de Proesme, 2) Les définitions de Chaberlot, 3) Inégalité des mythes payens - ou prétendument tels, 4) Chemin des oiseaux migrateurs, 5) Roemer n'était pas Jésuite, 6) Wright, cosmologue héliocentrique de l'infini, 7) La cosmologie moderne, repose-t-elle sur spéculation non vérifiée ou non?, 8) La Statistique Stellaire de Herschel - a-t-elle refuté le géocentrisme?, 9) Dom Calmet et George Leo Haydock sur la louange des étoiles

D'abord une autre question: Pour qui est-ce que j'écris ceci? Bon, ce n'est ni pour la loge, ni pour les psychiatres.

Il y a ceux aussi pour qui "le prof est plus sage que ses élèves et on a tous été élèves" - et moi, je ne suis pas devenu prof, alors, malgré leur réticence je réponds: oui, à une époque on avait des profs dont le savoir dépassait largément celui qu'on avait un-même en avance. Et déjà à cette époque j'ai su que le prof n'est pas plus sage que ses élèves. J'avais appris que 8 - 2 = 6, que 80 - 20 = 60 et devant le problème 800 - 200 je concluait donc que le résultat devait être 600.

La professeure me donnait tort, car dans le "facit" (liste de résultats préimprimée, détenue par les seuls professeurs en général) c'était marqué 700. Finalement un autre élève avec plus d'assurance que moi a pu convaincre la professeure qu'il s'agissait d'une erreur d'imprimérie (occasion à laquelle j'ai appris le mot suédois pour ce genre des choses) et que nous devions tous changer le résultat 700 pour 600. Car, en finale, 800 - 200 = 600. Précisément comme 8 - 2 = 6.

Ceux pour qui c'est clair et net que le principe copernicien est la mesure de la probabilité cosmographique ou que l'astrophysique ou l'astrodynamique doit se passer des moteurs volontaires - car ceux-ci n'existeraient que comme résultat d'une évolution sur les planètes et donc infiniment plus petits et plus faibles que les étoiles autour desquelles orbitent ces planètes, eux ils ne se soucieront peut-être pas non plus beaucoup du fait qu'un chrétien décrivable comme ultra-fondamentaliste ne soit pas d'accord avec eux sur ce principe.

Par contre, j'écris pour tous les autres, en chaque tranche d'âge (sauf les bébés, évidemment, et en ceci à part les bébés miraculeux, comme l'Enfant Jésus qui doit avoir eu connaissance non seulement divine mais aussi infuse des faits dont nous autres font de la philosophie).

Je ne vois que trop clairement pourquoi des spécialistes voudront confisquer une discussion qui leur sera peut-être occasion de rougir devant le peuple, ou pourquoi la loge le serait, car elle rassemble les savants ou pas mal, mais je n'écris pas avec une quelconque réservation en faveur des seuls spécialistes ou des seuls franc-maçons ou des seuls Juifs ou des seuls adultes, j'écris tant que je sois capable pour tous le monde. Et si des psychiatres diront qu'ils voudront m'étudier avant de me permettre d'écrire pour tous le monde, ils n'ont pas le droit.

C'est en tout calme et sérénité que je diffère des préjugés de la plupart de mes lecteurs. Je n'attends pas leur accord pour écrire pour tout le monde. S'ils voudront imposer, c'est pour protéger des autres spécialistes et en dernier lieu leur propre statut comme spécialistes. Moi, donc, j'écris pour tout le monde.

C'est à dire tout le monde qui se trouve intéressé par le sujet. On peut très bien ne pas l'être. On peut très bien préférer un autre des sujets sur lesquels j'écris. Ou le sport, sur lequel je n'écris pas.

Les cinq groupes d'hypothèses, avec lesquelles s'occupe la statistique stellaire, selon Chaberlot, encadré cinq, p.141 et les suivantes:

  1. la distribution des étoiles
  2. la luminosité intrinsèque des étoiles
  3. la rélation entre les magnitudes apparentes et les éclats apparents des étoiles
  4. la rélation entre les magnitudes apparentes et les distances des étoiles
  5. l'extinction interstellaire


Selon lui, toujours, les hypothèses les plus simples en chaque groupe sont:

  1. (A) la distribution des étoiles est uniforme
  2. (B) les étoiles sont identiques et leurs luminosités intrinsèques par conséquent égales,

    LSoleil=LSirius


  3. (C)
    • (C)1 les magnitudes apparentes sont proportionnels - cela signifie qu'une étoile de magnitude apparente n est - en apparence! - n fois moins lumineuse qu'une étoile de magnitude apparente 1, ainsi:

      mn = n*m1


    • (C)2 Les magnitudes apparentes sont reliées aux éclats apparents par la loi physiologique:

      mn - m1 = 2,5 log10 * E1/En


      (yo no comprendo mucho, je ne fait que copier pour ceux qui sont capables de saisir une signification plus précise que celle que je capte très en général)

      Chaberlot peut (il écrit "nous pouvons") montrer que grâce à l'hypothèse (B) et la définition de l'éclat apparent E, alors:

      mn - m1 = 5 log10 n
  4. (D)
    • (D)1Le rapport des magnitudes apparentes égale le rapport des distances - une étoile de magnitude apparente n est n fois plus éloignée qu'une étoile de magnitude apparente 1, ainsi:

      dist.(mn) = n*dist.(m1) <=> dist.(mn)/dist.(m1) = n


    • (D)2 Le rapport des éclats apparents égale l'inverse du carré des rapport des distances:

      E1/En = n2 = [dist.(mn)/dist.(m1)]2
  5. (E) L'extinction interstellaire n'existe pas, ou, si elle existe, elle est négligeable.


Mes lecteurs assidus ont déjà appris de Chaberlot que le débat sur l'extinction interstellaire n'était pas encore là au temps de Herschel, donc, si Chaberlot attribue à Herschel l'hypothèse la plus simple en E, l'absence totale ou présence négligeable de l'extinction interstellaire, alors c'est que Herschel ne s'étant pas posée la question raisonne comme si l'extinction interstellaire de la lumière n'existait pas.

On revient à l'hypothèse (A), l'uniformité de la distribution des étoiles. Pourquoi est-elle la plus simple?

En apparence elle n'est pas une hypothèse simple, mais en contradiction des apparences. Et des apparences déjà connues.

Elle est en elle-même plus simple du point de vue d'un homme qui se poserait comme architecte pour un univers encore à créer (quitte à cet homme, s'il est un chrétien écrivant du fantasy d'attribuer cette création à Dieu), mais du point de vue des astronomes qui sont sur notre terre et dans la création dans laquelle le bon Dieu nous a placés, c'est une hypothèse qui reclame de suite des hypothèses ad hoc pour compenser le manque d'adéquation apparente entre les observations et cette hypothèse.

Herschel prend pour hypothèse ad hoc que si le nombre apparent [et, par absence d'extinction interstellaire de la lumière réel] d'étoiles dans un champs de vision de grandeur donnée par angle est plus ou moins grand, c'est que son profondeur est plus ou moins grande. Prenez par exemple deux étoiles connus comme points de référence pour chaque champ, Sirius et α Centauri, prenez ensuite de chaque étoile le champs ou l'étoile est au coin Nord-Est est le champ totale s'extend 5° au Sud et 5° à l'Ouest de cette étoile. Normalement - selon Herschel - avec un bon téléscope vous trouverez un nombre égal d'étoiles dans ces champs. Mais en réalité vous trouverez un nombre inégale d'étoiles. Là où le nombre est plus grand est là où l'extension du ciel est la plus grande par rapport à nous, ainsi donc Herschel.

Un géocentrique croyant que les parallaxes au sein d'une strate ou couche environ comme une surface de globe appelée "strate des étoiles fixes" ou "sphère des étoiles fixes" s'effectue par l'agissement des anges qui tiennent et dirigent ces étoiles pourrait répondre: non, Herschel, les étoiles sont ce qui est différent entre les deux endroits, mais la ciel des étoiles fixes, en dehors des planètes répérables comme telles, est en distance égale.

Herschel n'aurait pas la preuve du contraire sans faire appel à la théorie de Newton, car, si la densité des étoiles était inégale, alors une étoile à la limite de deux types de densité d'étoiles serait plus attirée par les étoiles plus proches dans le champ plus dense.

Et un tenant de mon hypothèse, qui vient de St Jérôme et de St Thomas d'Aquin, à répondre: non, encore une fois, Herschel, les étoiles ne sont pas en positions stables rélatives les unes aux autres par stabilité des forces d'attraction et d'inertie, comme le voudrait la théorie de Newton, mais par le cadre général donné par Dieu et l'action des anges au sein de ce cadre. Donc il n'y a pas de raison causal physique pourquoi la densité d'étoiles serait une constante par rapport à l'espace qu'elles occupent.

Par l'hypothèse (A) - car Herschel suit pour commencer son hypothèse - D (densité d'étoiles) est une constante relativement à r (radius entre observateur et dernier objet vu) et ω - l'angle en deux dimension, en mon propre example avec Sirius et α Centauri tout alors donc 5° NS * 5° EO (avec chaque étoile prise comme point de référence dans un coin déterminé, au début par exemple le coin NE). De l'hypothèse que D soit une constante on peut déduire la formule:

N(r) = 1/3 * ω D r3


D'où on déduit que le rapport de nombre d'étoiles contenues dans un champ stellaire de profondeur n*r au nombre d'étoiles contenues dans un champ stellaire de profondeur r est:

N (n*r)/N (r) = n3


L'élégance est indéniable, mais comme dit, l'élégance est celle d'un sophisme, à moins de pouvoir démontrer l'hypothèse (A), qui, prise du point de vue épistémologique n'est pas la plus simple.

Mais en finale, bien qu'ils soient pas en faveur de mes théories sur les causes volontaires, les astronomes déjà du XIXe S. débutant ne croient pas très beaucoup sur l'hypothèse (A). Ils font deux formules, une à partir des hypothèses A, B, C1, D1 et E, l'autre à partir des hypothèses A, B, C2, D2 et E. Et ils se rendent compte que la réalité ne correspond pas à ces formules.

S'il y avait eu des bons thomistes, genre Anfossi, encore dans le nombre des astronomes (comme Clavius était parmi l'expertise astronomique consultée par les juges de Galilée), alors l'histoire de l'astronomie aurait peut-être pu se passer de Herschel et de sa suite. Mais Anfossi avait eu d'autres choses à faires, d'avantage impoprtantes, comme la défense de la bulle Auctorem Fidei (condamnation des erreurs du pseudosynode de Pistoie, donc des mêmes erreurs que parmi le clergé constitutionnel et donc parmi les clercs ayant trouvé grâce devant Rome par le concordat de Napoléon I avec le Pape Pie VII.

En plus, les positions thomistes, qui n'étaient nullement des positions originelles de St Thomas d'Aquin, pour la plupart, mais des positions partagées par l'évêque Étienne II Tempier et par St Albert et pas mal d'autres, avaient été raréfiés par le Siècle dit "des Lumières". Donc, comme résultat préliminaire de ma reprise de lecture de Chaberlot, je dois dire que malgré les découvertes optiques, des découvertes de objets trop petits ou trop éloignés pour être vus avant Herschel ou avant SOHO, la théorie de l'astronomie a pris un mauvais tournant.

Y a-t-il une quelconque preuve possible de l'héliocentrisme?

Il y a des coins aspectuels des voyages spatiales - ou allégués tels - qu'il me reste d'expliquer de manière géocentrique. Et complète. À moins de les rejeter comme montages. Mais les accepter reste plus satisfaisant, je n'aime pas accuser des gens de mensonge quand c'est quelque part possible d'éviter cette accusation. Comme je n'aime pas soupçonner un mec d'être homosexuel non plus.

Mais - quoique mes connaissances des astronomes entre Herschel et Kapteyn est encore lacunaire, pleine de trous - j'ose déjà comme j'osais déjà avant* espérer qu'ils n'ont pas apporté de nouveaux preuves de l'héliocentrisme, juste compliqué les cosmologies non-géocentriques, dans les années 1800 (ou déjà 1780) jusqu'à 1930, l'année à partir de laquelle l'astrographie - la quasi géographie des astres - est celle qu'on nous a expliquée dans l'école ou autre part.

Hans-Georg Lundahl
BU de Nanterre
Mardi de Pâques
2 - IV - 2013

*Et ceci depuis une dixaine d'années, ça ne date pas d'hier!

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