Sunday, May 12, 2013

Essayons de comprendre

Philippe Ploncard d'Assac semble de me prendre, selon sa réponse, pour un homme à système. Il se sent aussi mal compris par cet homme à système. Bien, j'avoue de ne pas être un homme à tribu.

J'ai effectivement mal à comprendre un homme pour qui la condamnation de l'Action Française par Pie XI était une trahison envers le roi tandis que la condamnation de Sillon par St Pie X n'était en point une trahison envers les ouvriers. Ou l'inverse, comme c'est fait par les cathos de gauche.

Il me semble plus sage de supposer que ni les ouvriers, ni le roi n'étaient trahis par ces Papes. Que dans les deux cas, on avait à faire avec des gens qui avaient formé de l'un côté un système ouvriériste qui lui-même n'était pas trop bien pour les ouvriers, et de l'autre côté un système autoritaire qui lui-même n'était pas bien pour les gens en autorité.

Et que Sillon et Action Française avaient en dehors de la France des homologues que l'église n'a pas condamnés.

La série qui va de Karl Lueger (admirateur de Drumont), par l'Abbé Ignaz Seipel (auteur de Wirtschaftsethische Lehre der Kirchenväter et de Volk, Staat, Nazion) à Engelbert Dollfuß et Kurt von Schuschnigg (victimes du Nazisme, l'un tué par un fanatique qu'Hitler a de la suite décoré, l'autre humilié à Berchtesgaden en 38, déposé, assigné à résidence dès l'éntrée en guerre, transféré à Dachau en 1940, d'où il sort vers les États-Unis en 1945), c'est une ligne qui a parfois été en conflit avec la mouvance ouvrière, comme Action Française, mais elle ne fut jamais condamné par Pie XI. Il y en a en Autriche qui trouvent que Pie XI aurait du condamner l'Austrofascisme et qui lui en font un reproche de ne pas l'avoir fait.

Le début de la carrière politique d'un autre curé, Dom Luigi Sturzo, pourrait bien qualifier pour être un Sillon à la sauce italienne. Il a conduit des ouvriers agricoles déseuvrés, avec des bêches [voulais dire pelles et pioches], pour occuper et cultiver les champs que des grands-propriétaires laissaient en jachère. Il n'a pas été condamné, juste interdit de continuer pour aucun motif de dissens doctrinal ou éthique à l'heure où Mussolini l'a demandé comme condition de la bonne rélation entre état et église (qui venait de s'améliorer après une persécution de l'Église un peu trop comme celle dans la Troisième République).

St Pie X a condamné Sillon, et Pie XI n'a pas condamné Sturzo. Est-ce que Pie XI était plus à gauche que St Pie X? Ou est-ce que Sturzo avait plus de circumspection dans les choses doctrinales et concernant les rélations avec non-catholiques que Marc Sagnier?

Pie XI a condamné Action Française, mais non pas l'Austrofascisme. Était-il plus de droite en Autriche qu'en France? Ou était Seipel plus circomspecte dans les choses doctrinales et concernant les rélations avec non-catholiques que Maurras?

Si en France juste l'élection passée on avait eu affaire à Sillon et Action Française, mais sans les traits qui les avaient rendus condamnables aux yeux de certains papes, plutôt que Sarkozy et Hollande, "marais" et "pays-bas", on aurait eu tout un autre espoir pour la France.

Si j'ai bien compris partie du vidéo très informatif, on peut parler du "deuxième ralliement" non pas juste quand Pie XI condamne l'Action Française, mais déjà après l'échec de la lutte contre Clémenceau.

Il y a donc probablement une prière, souvent attribuée à St François, qui vient de ce deuxième ralliement. Il y a un curé qui en 1912 dans le bullétin paroissial recommande à la prier après chaque messe: "Seigneur, donnez-moi la force de changer ce que je peux, la patience de supporter ce que je ne peux pas changer, et la sagesse de comprendre la différence. Là où il y a ..." etc. Si je me trompe, si la prière serait vraiment de St François - mais la résignation des premières lignes ne me l'indique pas - j'ai essayé d'avoir une réponse auprès des Franciscains italiens avant de dire ceci, et je n'ai pas eu de réponse. Je donne donc comme ma source, wikipedia, sans que j'eusse pu vérifier avec les OFM. Ils ont refusé de me répondre.

Pourtant, on a entendu des catholiques recommender des alcoholiques d'aller là où cette prière est priée même sans les mots à la fin qui indiquent quelque part une spiritualité catholique. Et où elle est priée avec des non-catholiques. Parmi les recommandeurs de ces lieux là, on trouve Fulton Sheen et on trouve un abbé de la SSPX.

Je suis un homme à système, voire un alcoholique qui se pose en homme à système, parce que je trouve ça d'un pragmatisme abusif?

L'abbé de la SSPX qui recommande les AA dit que certains alcoholiques sont tellement dérelictes qu'il n'y a pas d'autre possibilité (erreur de nécessitisme) et qui peuvent donc aller chez les AA (que l'abbé reconnait pour des syncrétistes, quand même!) "s'il a une foi très forte".

Et si sa foi était très forte par le fait de ne pas aller aux AA?

Les gens qui demandent pas aux alcoholiques d'abjurer les AA, ils ont eu beaucoup de soin de me demander pourquoi je me considérais comme catholique après avoir été chez les Orthodoxes Roumains.

Je suis donc un homme de système parce que je trouve qu'ils tamisent les mouches et avalent les châmeaux?

Alors j'ai compris ça. Bien. Ils ne sont pas des gens à systèmes?

Voyons.

C'est important de faire un travail sérieux. Donc l'œuvre qui est facilement ridiculisé doit être évité.

Il est important de former les cadres. Donc se former par amour du savoir sans un but pragmatique précis est à éviter. Comme de se former en passant quand on cherche le plaisir, qui, lui, n'est pas l'apanage exclusif des cadres.

On est obligé, quand on visite les Papous de respecter leur chef. Donc c'est l'élite que la mission de SSPX doit viser, non pas tellement le bas peuple. Même si les rélations entre bas peuple et une élite contestée ne sont pas les mêmes qu'entre les chefs des Papous et les autres.

Quitte à l'œuvre de prôner un déséquilibre éthique dans les rélations sociales, non seulement entre patrons et employés tant que le contrat dure (où effectivement une inégalité n'est pas toujours un déséquilibre éthique, puisque l'entreprise se doit d'avoir une direction qui ne peut pas être que chacun fasse à sa guise et rarement que la conduite commune soit décidée par l'ensemble des ouvriers (quoique ça existe).

La propriété est sacrée contre l'expropriation par les ouvriers ou par ceux qui veulent le devenir, quelle qu'eût été leur détresse avant et quelle qu'eût été l'absurdité des propriétaires avant (et Dom Luigi Sturzo se trouve dans le cercle des clercs de gauche dans l'enfer ou dans le purgatoire, surtout ne pas prétendre qu'il soit au ciel).

La propriété n'est par contre pas sacrée contre l'expropriation par les banques, par exemple en forçant les "entreprises non sérieuses" à la banquerotte. Car Pie XII (qui par grande sagesse a repermis l'Action Française et qui est donc audessus de toute critique) est allé à l'encontre des positions judaïques en assouplissant les interdits contre prise d'interêt. En 1917 comme conseiller de Benoît XV pour le nouveau code canonique, et encore une fois comme Pape Pie XII, en exigeant qu'un monastère paye la dette avec les interêts à un autre.

Malgré le Concile de Vienne. Qui condamna Templiers et l'usure. Malgré le Concile de Nicée qui excommunia les clercs (et il y en a dans chaque monastère de nos jours, non?) qui prenaient interêt sur les prêts d'argent.

C'est pas un système équilibré et logique à mon avis, mais on reconnait un certain système dedans, non?

Restons un peu sur les Templiers.

J'ai soutenu que M. Breivik était mauvais en deux aspects déjà avant son massacre perpétré sur des gens dont la plupart n'avaient que peu de culpabilité dans les malfaits de la social-démocratie. Il était franc-maçon et il se reclamait d'un Ordre Templier reconstitué, ce qui me paraissait suspect car les Templiers étaient les plus proches des Franc-Maçons dans les Ordres de Chevalerie de Croisade.

À St Nicolas on prétend (ou il me semblait dernièrement) que je me fasse compagnon de route des Franc-maçons, puisque la connexion templière n'était qu'une fable des temps de Napoléon pour légitimer la maçonnerie.

Qu'aux temps de Napoléon les Maçons aient voulu se légitimer en se reclamant des Templiers et de Jacques Molay, je n'en doute pas. Ce n'est pas pour ça que ça doit compter comme une fable. Et, surtout, si c'est vrai ce n'est pas une légitimation de le maçonnerie.

"Mais ce n'est pas sérieux d'être contre Jacques Molay! Ça ne se fait pas en France!"

C'est possible que ce n'est pas sérieux. Là je m'en foûts. Les Franc-Macs se reclament aussi des Albigeois, alors faut-il dire que les Albigeois n'étaient après tout pas si mauvais, car autrement on se fait compagnon de route de la maçonnerie, on les aide à se légitimer si on leur reproche d'être doctrinalement proches des Albigeois?

"Mais les Templiers sont tellement spirituels ..." si ce n'est pas qu'ils sont même trop spirituels. S'ils ont excusé un sacrilège momentanée (et après biensûr confessé) par l'obéissance, c'est qu'ils ont reclamé une obéissance prête à sacrifier l'âme propre. C'est une obéissance à la japonaise payenne à mon avi. Ce n'est pas une raison de les excuser. Suicide moral ou de l'âme n'est pas compensé par spiritualité d'obéissance. Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes (en cas de conflit).

Il y a deux ordres de chevalerie dont je me méfie. L'autre est l'Ordre Teutonique et des Chevaliers Porteurs de Glaive.

Mais peut-être ce méfiant vis-à-vis Berlin et admirateur d'Autriche est trop peu Prussien au goût des gens qui aiment Maurras. Il a une page anti-maçonnique, comme la dénonciation de la maçonnerie, d'une manière que Philippe Ploncard d'Assac fait assez bien quand il parle d'un dossier qui était déjà dans le bureau de Sarkozy et qui ressort après l'élection d'un autre (et cet autre a été élu, peut-être en partie parce que Philippe Ploncard d'Assac a voulu empirer les choses suffisemment pour que les catholiques se rendent à la rue - mais si sans ceci Sarkozy avait retenu ce dossier en bas des tiroirs du bureau?) Mais il a aussi la page pro-prussienne, comme cette admiration faite par lui-même dans Mes Idées politiques au système (!) monarchique qui ne permettait pas à Roon, Moltke et Bissmark de s'opposer en rivalités. Il y a des Autrichiens et il y a Chesterton pour avoir préféré que ces trois chiens d'enfer se déchirent mutuellement plutôt que de le faire avec Danemark et Allemagne (Bavière et Autriche marchaient ensemble sous noir-rouge-jaune à Königgrätz).

Philippe Ploncard d'Assac se fait admirateur du concordat, signé Pacelli et Hitler. Je ne suis pas contre, un concordat est là pour protéger les catholiques, mais il ne doit pas être pris comme si l'église se rangeait en tout derrière le régime ainsi reconnu. La Francie - pas encore limité à France, mais englobant Bénélux et Allemagne - existe grâce au concordat entre St Remi et Clovis. Mais l'église et ses saints n'ont pas cautionné tous les actes du régime Mérovingien. Ils ont par exemple du à faire face à une tentative d'introduire, depuis Byzance, la punition de l'aveuglement (que le pauvre Dandolo aura pour refus de payer les impôts que Venise devait en théorie byzantine au Basileus). Ils ont du protéger sainte Radegonde contre la persécution de son mari. Ils ont parlé de la punition capitale, comme gérée à l'époque, comme d'une pure vendette dont il fallait protéger les criminels. Pourtant, il y avait un concordat entre saint Remi et les Francs (qui ont par exemple accepté le baptême pour faire un peu de sérieux avec ce concordat).

Motif de cette admiration? Chez lui donc, non pas chez moi qui viens de m'expliquer? On a eu le catéchisme à l'école, ce qu'on n'a pas en République Française. Un peu de proportions, si on n'a pas de catéchisme à l'école en France, sauf privées catholiques, c'est qu'on a eu un Combes et un Ferry, je ne sais pas lequel ait été le plus opératif dans cette maneuvre assez basse. En Allemagne, on n'en a pas eu. En Autriche comme on Prussie, et encore de nos jours en Autriche, on avait le catéchisme catholique à l'école si on était Catholique, le catéchisme protestant à l'école si on était Protestant, le catéchisme mosaïque (ou se voulant tel, mais c'est de Jésus de Nazareth que parla Moïse) pour les Juifs. J'ai eu le catéchisme catholique, puisque ma mère estimait devant le système autrichien que l'Église Suédoise était plus proche des Catholiques que des Calvinistes, ou, au moins, que ne le sont les Calvinistes.

Soit donc, Pacelli a gagné rien sur ce plan là en signant le concordat, soit Hitler avait déjà menacé d'abolir le catéchisme, à moins que l'Église fasse une contrepartie. Donc, le concordat n'est pas un motif de trouver le Troisième Empire bon à ses débuts. Car le catéchisme n'était pas un cadeau de Hitler, au moins que je sache.

Pie XI a du dénoncer des brêches de bonne foi quand aux concordats avec Hitler comme avec Mussolini.

Quand à Mussolini, l'encyclique est en italien et s'appelle Non abbiamo bisogno. Quand à Hitler elle est en allemand, probablement rédigé par Pacelli (qui maîtrisait cette langue mieux que Pie XI et qui était revenu de sa nonciature pour être sécretaire d'état) et s'appelle Mit brennender Sorge.

Philippe Ploncard d'Assac se plaint du fait qu'elle soit une condamnation du nationnalisme, donc à son avi de la légitime défense des nations contre "la république universelle" ou le globalisme.

Non, n'est pas condamné le nationnalisme qui cherche de se relever après la paix de Versailles. N'est pas condamné le nationnalisme qui se solidarise avec les Allemands des Sudètes. N'est pas condamné le nationnalisme, d'ailleurs existant en Autriche aussi, et mieux préservé là après la guerre, qui puise dans les vieux textes le passé de la nation pour trouver une identité non totalement formatée par les courants intellectuels du présent.

Ce qui y est condamné est, d'un côté, comme en Non abbiamo bisogno, les promesses rompues des concordats, de l'autre côté, en outre, un panthéisme en occurrence nationnaliste, mais qui est condamné à tître de préférence des valeurs sociales au-dessus de la Décalogue. Est y énumérée une liste de valeurs mais avec la fin "ou quelleconque autre valeur sociale" - qui ne doit donc pas être préféré au Décalogue.

Un peu comme l'obéissance aux supérieurs (ou leur interêt de voire une grande obéissance chez les recrus) ne doit pas primer sur l'interdit du sacrilège. La raison pourquoi Jacques Molay a été brûlé comme un apostat. Et notons que les Nazis cultivaient une nostalgie templière.

Aussi "spirituellement, nous sommes tous des Sémites" a une interprétation parfaitement légitime. Il y a des passages de Nostra Ætate qui sont calqués sur la Sainte Écriture et qui n'ont pas tort. Ça ne dit pas qu'on prie ensemble avec les Juifs.

Comment Philippe Ploncard d'Assac puisse mettre ça "de la page de gauche" de Pie XI ...?

Peut-être un homme si bien informé est mal informé.

Et peut-être est-il mal informé parce que la droite lui est plus chère que la papauté et l'orthodoxie.

Que Mit brennender Sorge ait été un acte de gauche reste à prouver. Mais certains l'apperçoivent comme ça. Il est un acte de l'orthodoxie, surtout.

Quid du premier Ralliement, celui prôné par Léon XIII?

Doctrinalement, est irréprochable de dire que Liberté, Égalité et Fraternité "ont aussi une signification chrétienne", que je crois qu'il élucidait dans ce texte, car ma mémoire ne me rends que cette bribe, que j'ai aussi lu plus souvent hors contexte. C'est vrai que Liberté, Égalité et Fraternité ont été accepté dans un sens non-chrétien et même antichrétien. Dire ça est un peu jésuitique, comme de détourner "Sieg - Heil" en "Sieg über Teufel - Heil dir Maria" comme l'ont du faire les Franciscains allemands dans un catéchisme apologétique pour les ouvriers que j'ai regardé au Monastère du Barroux à un moment que mon devoir n'était que de ranger les livres non liturgiques (dont celui-là) à côté.

Vis-à-vis Hitler et vis-à-vis la Troisième République on a eu raison de rappeler que les Pères Picpus en allant aux Papous (aux Papous, non pas aux Papes!) ont montré un respect des chefs indigènes. Le "lion de Munster" s'opposait un jour à la stérilisation de certains. On lui a dit "vous n'êtes qu'un célibataire, la ferme" et il a repliqué "je vous interdis d'insulter le Fuehrer", car Hitler était (dans les régistres paroissiales) tout aussi célibataire que l'évêque Clement August Comte et Évêque von Galen.

Mais il y a des risques avec une telle adaptation.

D'abord, qu'il s'agisse de Troisième République Française ou de Troisième Empire Allemand, on n'a pas l'affaire avec des gens qui ont l'excuse d'avoir été ignorants jusqu'à l'arrivée des missionnaires.

Ensuite, si tel adaptation laisse la conscience tranquille, pourvu qu'elle soit orthodoxe, elle a ses conséquences de non-combat qui a ses conséquences pratiques. Mais sur le plan doctrinale, la récommendation du Ralliement n'était pas hérétique.

Léon XIII a fait un autre acte très probablement de Ralliement: Providentissimus Deus. Cette encyclique aussi est irréprochable sur le plan doctrinale. Léon XIII se garde bien de dire directement que l'héliocentrisme est acceptable. Il a pu le sousentendre, mais il se garde de tomber sous la condamnation papale par Pape Urbain VIII en 1633. Pas un mot qu'il souffle qui dit que la cosmologie moderne soit correcte ou même puisse être correcte.

Mais comme l'encyclique du Ralliement a conduit à une catholicité française qui est allée audelà de l'acceptable dans le ralliement, avec des erreurs qui ne se trouvent pas dans le texte de Léon XIII, ainsi avec Providentissimus Deus et avec, plus tard, Humani Generis. On a une catholicité où le fait d'être géocentrique ou créationniste jeune terre est considéré comme une aberration. Mais Providentissimus Deus et Humani Generis ne les appellent même pas juste erronnées, ces positions. Encore moins hérétiques.

Condamnation des Cristeros?

Pie XI jugeait suffisemment prudent de se fier aux promesses du régime de Mexique. Et trop imprudent de se fier aux franc-maçons ou au franc-maçon qui s'était rangé auprès des Cristeros, comme chef militaire.

En Espagne, ayant vu la perfidie du régime mexicain, il va faire l'inverse. Queipo de Llano est Franc-Maçon, la cinquième colonne est gerée par un franc-maçon, Yagüe est un barbare admirateur d'Attila (comme il montre à Badajoz, me semble-t-il), Goering - auprès duquel je reconnais une gratitude, il a sauvé une famille juive que mes grandparents ont trouvée dans la Terre Sainte - est tellement prussien que l'ordre de Mola est prise à la lettre, à Guernica, tandis qu'on peut espérer qu'elle était à prendre comme exaggération. Pourtant Pie XI fait confiance à Franco malgré des tels camérades.

En quelle occasion avait-il raison, prudentiellement?

Regardez le Catholicisme en Espagne et celui au Mexique.

C'est par contre Pie XII qui permettra les Juifs à prier dans les églises chrétiennes. Il le fait biensûr pour les sauver de la persécution nazie. Mais il le fait.

En certains camps, ou en un, un prêtre catholique aide la formation d'une loge, Liberté Chérie, en se mettant en garde devant leur baraque pour les avertir de l'approche des gardiens. Autement ils auraient pu être condamnés à mort pour le fait d'activité maçonnique dans le camp.

Je me demande si ceci n'était pas le plan d'Hitler.

À Notre Dame, l'armée allemande a fait une première de l'écuménisme. Sans se soucier des l'interdits de l'évêque, ils font un culte luthérien à Notre Dame. Il y a eu qui ont eu une nostalgie de Notre Dame et qui n'ont pas voulu se convertir pour y pouvoir assister à un culte. Leur culte (qui était autrefois le mien aussi), notre église. Certains corporativistes ont été très écuménistes avant le Vatican II. Per Engdahl, le fasciste suédois, ayant visité l'Espagne, raconte à ses compatriotes combien les corporativistes qu'il a rencontrés sont des esprits ouverts et modernes qui aimeraient éliminer les frontières de confession, entre Chrétiens*, comme on venait de vouloir le faire avec les frontières de classe.

Le pire peut-être de Rousseau est là: la confession du prêtre savoyard, la partie sans doute la plus incriminante (à côté du deni du péché originel) de son Émile.

Par contre, à St Nicolas on pourrait gagner l'impression que c'est encore pire chez Rousseau d'être en désaccord avec Joseph Le Maître. Même s'il semble que celui-ci était Franc-Maçon.

On pourrait gagner l'impression à St Nicolas qu'il est très louable de porter sa croix, jusqu'au bout, surtout pour les pauvres. Et en même temps très loisible de se préparer pour une vie sans trop de soucis, surtout pour ceux qui sont issus des cadres. Que les mêmes choses pourraient être vertueuses et loisibles aux deux classes ne semble pas tellement leur venir en esprit. Que l'auteur ou le compositeur eût autant de droits de ne pas avoir un patron que le patron, ne semble pas leur venir en esprit.

En Sunday Times (aujourd'hui) je viens de lire un article sur une psychiatre américaine qui s'occupe d'un lobotomé et qui le regarde quasiment comme sa propriété, sans avoir un quelconque scrupule qu'il devait être dédommagé pour l'opération qui lui gâche la vie ou pour les expériences qu'on fait sur lui.

Si par quelque hazard de malhonnêteté il y a des psychiatres ou des Franc-Maçons (ou Juifs, ou Flics, ou Musulmans, ou Bienfaiteurs déçus du fait que je n'évolue pas selon leur plans) qui me regardent comme leur propriété, mes blogs comme leur propriété plutôt que la mienne, et un quelconque droit de ma part de diffuser et de faire fructifier mes blogs sans leur accord comme une hardiesse d'orgueil, un rêve, un délire, malgré les choses que des réseaux comme ça viennent déjà de m'infliger, est-ce que j'ai une rassurance d'avoir St Nicolas sur mon côté? D'après mes expériences passés avec eux, non.

Ils s'opposent au dénaturement du mariage, il y font bien. S'ils avaient aussi donné un secours contre le dénaturement de ma situation, je les aurais pu respecter jusqu'au boût. Mais bien au lieu de voire des principes fermes et une souplesse (que je n'ai même pas tellement demandé) vis-à-vis ma personne, j'ai vu une soi-disante fermeté vis-à-vis ma personne avec une souplesse de délire quand aux principes. Ça, ils l'appellent ne pas être gens à systèmes. Moi je l'appelle autre chose.**

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
7e Dim. du Temps Paschal
12-V-2013

*Peut-être Pie XII n'en a pas voulu exclure les Juifs, tout simplement? Ou peut-être faisait-il l'humanitaire avec une souplesse sur les principes liturgiques quand il s'agissait de sauver des gens, sinon d'une mort certaine, au moins d'un esclavage injuste. Ou peut-être aussi se venger sur le tort fait à Notre Dame par les Nazis.

**Quand à mes préférences pour ma vie, sans doute ils les considèrent ou les ont considérées comme revendications déproportionnées, actes d'orgueil, de vice, ou d'un homme à système. Ils sont tellement plus gentils avec des gens qui estiment avoir le droit de me faire évoluer. Comme Hitler en 1938, ils ne trouvent pas grand'chose d'objection à l'obligation scolaire. Ils ont un Peillon à cause de ça. Mais il y a d'autres qu'eux qui souffriront à cause de lui.

Peut-être estiment-ils que je doive choisir mes amis. Mais justement, tant qu'on me pose à peu près deux ou trois équipes d'amis à choisir et personne ne sort de son équipe, personne ne me soutient jusqu'au bout ou même assez loin vis-à-vis ses co-équipiers, ce n'est pas de l'amitié qu'on m'offre.

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